Vous souhaitez effectuer une calorimétrie différentielle à balayage sur vos matériaux afin d’en apprendre plus sur leur stabilité thermique ou leur réactivité, c’est une excellente idée ! Mais avant cela, il serait également intéressant, si ce n’est pas le cas, d’en savoir un peu plus sur cette technique d’analyse thermique. Nous vous proposons donc de lire l’article suivant qui va vous apporter toutes les informations utiles.

Qu’est-ce que la calorimétrie différentielle à balayage ?

Cette technique d’analyse thermique qu’est la calorimétrie différentielle à balayage, que l’on peut également appeler DSC (Differential Scanning Calorimetry en anglais), permet de mesurer, entre un échantillon et une référence, les différences des échanges de chaleur. Afin d’éviter que le matériau à étudier ait des réactions avec l’atmosphère du four, sachez que son analyse est réalisée sous balayage d’un gaz inerte comme l’azote ou l’argon par exemple. Pour une analyse DSC pour vos matériaux, n’hésitez pas à faire appel à un laboratoire spécialisé dans ce domaine. 

Quel est le principe de cette technique d’analyse thermique ?

Le principe de cette technique d’analyse thermique est que, lors d’une transformation physique, une chaleur bien précise est échangée avec un échantillon afin que celui-ci soit de la même température que la référence. Il faut savoir que le sens de cet échange de chaleur va dépendre de la nature exothermique ou endothermique du processus de transition en cours. Par exemple, afin de pouvoir augmenter sa température à la même vitesse que la référence, un solide en train de fondre va absorber plus de chaleur. Ce passage de l’état solide à l’état liquide ou fusion est une transition de phase endothermique du fait qu’elle absorbe la chaleur. De même, un échantillon peut subir une cristallisation lorsqu’il transmet de la chaleur au système, il subit donc un processus exothermique. 

Quelles sont les méthodes de mesure de la calorimétrie différentielle à balayage ? 

Concernant les méthodes de mesures, il en existe 2 qui sont connues que voici : 

  • la méthode par compensation : dans ce cas, la référence et l’échantillon sont placés dans 2 fours différents, mais situés tout de même dans la même enceinte calorifique. Grâce à une même quantité de calories, la variation de température s’effectue simultanément entre les 2 tours ;
  • la méthode des flux de chaleur : lors de cette méthode, la référence et l’échantillon sont situés dans le même four. L’évolution de température de l’appareil est contrôlée et enregistrée à l’aide d’une sonde platine. 

Cette seconde méthode permet de maintenir le flux de chaleur constant.