Vous êtes un grand passionné du cuir ainsi que des objets en tout genre fabriqués avec ce matériau ? Vous êtes de nature manuelle, créative, habile, perfectionniste et avez un sens de l’esthétique sans faille ? Vous pouvez vous consacrer entièrement à votre passion et mettre à profit vos qualités en constituant votre propre entreprise de maroquinerie. Un tel projet vous permet d’ailleurs de vous reconvertir dans un domaine particulièrement prometteur. Avant de vous lancer, vous devez néanmoins connaître les différents types de cuir et leurs caractéristiques respectives. Il est aussi question d’appréhender les outils dont vous aurez besoin pour les travailler et les étapes de base.

Les différents types de cuir et leurs caractéristiques

Le cuir dispose de deux faces, à savoir la partie externe appelée « côté poil » et la face interne connue sous le nom « côté chair ». Sa peau est quant à elle constituée de deux couches, dont la couche externe (la fleur) et la couche inférieure (croûte). Si l’on tient compte de la provenance d’un cuir de maroquinerie, on distingue :

  • le cuir d’agneau qui est à la fois délicat, lisse et souple,
  • le cuir de veau qui se révèle noble, lisse, souple, et se rapproche du précédent,
  • le cuir de mouton dont l’épaisseur est relativement importante et disposant d’un grain plus marqué,
  • le cuir de vachette qui se veut plus résistant, plus épais tout en étant robuste et durable dans le temps,
  • le cuir de chèvre qui est apprécié par sa grande résistance et sa finesse,
  • le cuir de buffle, lequel est naturellement souple et grainé tout en étant très résistant,
  • la vachette, un cuir de bovin aussi épais que lisse et présentant une fleur brillante et lisse…

Au-delà de ces différents types de cuirs, on note ceux qui sont dits « exotiques », lesquels sont couramment utilisés dans l’industrie de la maroquinerie haut de gamme. On trouve notamment le cuir d’autruche, le cuir de serpent, le cuir de lézard, le cuir d’anguille, le galuchat, le cuir de requin, etc. De plus, si on considère le traitement dont la matière a fait l’objet, on peut citer le maroquin, le cuir de Russie, le cuir bouilli, le cuir corroyé, le nubuck et le daim ou suède… À ceux-ci s’ajoutent le box-calf, le cuir vieilli, le cuir gras, le crust, le cuir pleine fleur, le cuir double-face, le cuir nappa, etc. Comme nous l’explique un expert du cuir pour maroquinerie, un cuir qui ne dispose pas de finition (semi-aniline, aniline, pigmentée…) ni de teinte, c’est-à-dire qui n’a reçu aucun traitement, est appelé cuir naturel.

cuir pour maroquinerie

Comment commencer à travailler le cuir ?

Pour bien travailler le cuir, vous avez besoin d’une multitude d’équipements. Parmi ces derniers figurent les outils de coupe, à savoir le cutter, le compas cutter, le tranchet, le couteau à parer, le coupe-lanières… À ceux-ci s’ajoutent les emporte-pièce, la planche de découpe, le maillet, les alènes, les griffes de couture, les fils poissés, les aiguilles de bout arrondi, les griffes à molette pour marquer les points de couture, la pince de sellier…

Vous aurez également besoin d’une colle dédiée au cuir, d’un support pose boutons et rivets, d’une pose œillets, d’outils dédiés à l’affûtage, d’une lissette, etc. Pour avoir une liste plus exhaustive des équipements essentiels, faites-vous accompagner par un spécialiste du cuir de maroquinerie. Notez par ailleurs que le travail du cuir en maroquinerie se fait en plusieurs étapes : dessin, patronage, choix du cuir, coupe de la matière, parage, assemblage, couture, piquage, pose des accessoires et finissage. Pour mettre toutes les chances de votre côté, n’hésitez pas à vous former préalablement à l’art de la maroquinerie.