Par définition, le travailleur indépendant est un professionnel qui travaille à son compte. Il est aussi appelé freelance. Celui-ci n’est soumis à aucune contrainte de subordination ou un contrat de travail. Le travail indépendant offre au freelance une certaine flexibilité, autonomie et liberté. C’est-à-dire que contrairement à un salarié, il travaille suivant des conditions qu’il définit lui-même. Si vous envisagez d’explorer ce monde, voici comment vous pouvez vous y prendre.

Se renseigner sur l’état du marché du freelancing

Comme le spécifie la définition, le freelance est à la fois travailleur autonome et entrepreneur. Ainsi, tout projet d’entrepreneuriat demande de procéder par étape. En premier lieu, vous devez définir de façon claire et précise votre projet. Quelle activité souhaitez-vous exercer ou quel service souhaitez-vous fournir ? Comment allez-vous procéder ? Quelles compétences allez-vous mettre en avant ? Ces questions vous permettront de mieux appréhender votre future activité.

Il est maintenant temps de réaliser l’étude de marché proprement dite. Elle a une grande portée et donc plusieurs avantages. D’abord, elle sert à savoir si l’activité choisie est viable ou non. À travers elle, vous allez faire un listing des moyens financiers et matériels nécessaires à votre activité. En outre, elle sert aussi à déterminer vos cibles, vos concurrents… Enfin, il faut trouver le financement adéquat. Plusieurs sources de financement existent, dont vos économies personnelles et les aides.

Identifier le statut juridique adapté à votre activité

Il s’agit ici de déterminer la forme juridique et le régime fiscal de votre prochaine activité. La forme juridique permet de savoir si une entreprise est une entreprise individuelle ou une société. Il en existe plusieurs, chacune présentant ses spécificités. En France, il est possible de se déclarer comme une microentreprise, une EURL/SARL ou une EI/EIRL. Le régime fiscal quant à lui correspond à votre mode d’imposition. Beaucoup de freelances adoptent cependant le statut de la microentreprise.

Le portage salarial : un compromis entre les deux mondes

Le portage salarial est un statut intermédiaire entre le salariat et le freelancing. Ici, le travailleur reste indépendant, mais il jouit aussi de la sécurité et des avantages liés au salariat. Il est considéré comme l’idéal pour celui qui veut devenir indépendant, mais en conservant un filet de sécurité. Par son biais, le freelance peut proposer ses services à des clients sans créer de société. Les aspects administratifs, financiers et juridiques liés à son activité sont gérés par une société de portage salarial.

C’est un tremplin permettant de se lancer rapidement et en douceur dans l’entrepreneuriat et offre de nombreux avantages. Vous êtes autonome vis-à-vis de la société de portage. Cela signifie qu’il n’existe aucune relation hiérarchique. Vous continuez à définir votre temps de travail et vous négociez vous-mêmes vos honoraires. Par ailleurs, le porté a droit à une couverture sociale et une certaine sécurité. Cela comprend une mutuelle, une retraite, un droit au chômage, etc.

Faire un business plan et communiquer sur son activité

Que l’on soit en portage salarial ou non, il est recommandé d’établir un business plan. Cela vous aide à faire la lumière sur votre mode de production, vos tarifs, vos délais d’exécution, etc. Cela vous évitera de jouer la carte de l’improvisation lorsque vous avez une offre. En portage salarial, le business plan offre les mêmes avantages et vous permet de définir clairement vos honoraires. En outre, vous devez également communiquer et prospecter pour atteindre votre cible.

L’étude de marché vous a en effet permis d’identifier vos clients. Tout ce qu’il faut à présent, c’est une bonne stratégie de communication. Elle doit être adaptée à la cible pour bien promouvoir votre offre. Vous pouvez par exemple créer un site Internet. De plus, en tant qu’indépendant, il est important de prévoir un lieu de travail. Cet espace doit être bien aménagé et bien équipé selon votre domaine d’activité.

Il peut s’agir d’une pièce de votre maison ou de votre appartement. Mais il existe encore d’autres alternatives. Vous êtes à même de louer un bureau à l’extérieur ou de recourir à un espace de coworking. Vous pouvez opter pour une location hebdomadaire, mensuelle ou parfois annuelle.

Les aides disponibles pour les aspirants à l’entrepreneuriat

Devenir indépendant requiert un capital de départ. La législation a mis en place des prêts spécifiques pour accompagner les créateurs d’entreprises. Ces crédits sont attribués par la BPI (banque publique d’investissement). En outre, les entrepreneurs et les freelances peuvent aussi se tourner vers l’ADIE (association pour le droit à l’initiative économique) pour bénéficier de microcrédits. Enfin, notons que l’ACCRE (l’aide aux chômeurs créant ou reprenant une entreprise) a fait peau neuve en 2020.