Les fabricants de tabac ont connu une baisse importante de la demande de cigarettes traditionnelles à la suite d’une première constitution de stocks liée à la pandémie de COVID-19. Selon les données de l’institut Nielsen, les volumes de cigarettes traditionnelles ont chuté de 8,4 % pour le premier trimestre 2020. La croissance de la consommation avait déjà marqué le pas pendant le dernier trimestre de l’année 2019, avec une petite croissance d’à peine 1,1 %. Cette contre-performance est à mettre en perspective avec l’évolution de la consommation des e-cigarettes. On fait le point dans cet article qui vous est proposé par les cigarettes électroniques Vaporesso sur Vapoclope.

Des baisses en volume de plus de 10 % pour les fabricants historiques

Au début du confinement, les partisans de la lutte antitabac avaient déploré la baisse des prix pratiquée par les grands fabricants de cigarettes pour inciter les consommateurs à faire leurs emplettes par plusieurs paquets. Pour de nombreuses figures de la lutte antitabac, cela allait à l’encontre des règles très strictes de marketing du tabac. L’analyste de Goldman Sachs Bonnie Herzog nuance cette baisse, expliquant qu’elle intervient « alors que les consommateurs ont probablement épuisé leur stock pré-confinement ». Les prix ont également baissé dans l’ensemble du secteur, de 4,9 % par rapport au trimestre précédent et de 2,1 % en glissement annuel.

Selon les données de Nielsen, Philip Morris USA a été le plus touché, avec une baisse des ventes de 10,5 % en volume, suivi de R.J. Reynolds Tobacco Co. à 8,2 % et du groupe ITG Brands LLC à 7,9 %. L’analyste Michael Lavery a déclaré que « la consommation pourrait augmenter car les fumeurs passent plus de temps à la maison pendant la quarantaine, loin des restaurants, des bureaux et des lieux où il est interdit de fumer ». Il faut également savoir que les niveaux de consommation de tabac ont également tendance à augmenter pendant les périodes de stress, que ce soit en conséquence à des problèmes professionnels ou personnels. Et lorsque l’on sait que des millions d’Américains se sont retrouvés du jour au lendemain au chômage, on a longtemps craint une hausse spectaculaire de la consommation de tabac, à fortiori dans le contexte pandémique où le tabac constitue manifestement un facteur de comorbidité.

Certains analystes ont également tenu à nuancer ces chiffres, avançant l’hypothèse d’une baisse du pouvoir d’achat avec le chômage endémique en lien avec la pandémie du COVID-19. D’autres ont rétorqué que la consommation de tabac ne suivait que rarement le pouvoir d’achat. Pendant la crise de subprimes de 2008, la consommation de tabac s’était en effet maintenue, par exemple.

Quid du marché de la cigarette électronique ?

Pendant ce temps, la chute des ventes de cigarettes électroniques s’est poursuivie début avril, les récentes modifications de la réglementation fédérale jouant un rôle clé dans la baisse de la demande. Les ventes globales de produits de cigarettes électroniques grand public, déterminées par le montant total en dollars, ont diminué de 5,7 % pendant le premier trimestre 2020, une baisse beaucoup moins marquée que celle de son produit concurrent, la cigarette à tabac.

Toutefois, la consommation des cigarettes électroniques a bondi de 22 % par rapport à la même période de l’année 2019, ce qui pourrait augurer d’un renversement des rapports de force entre les deux produits. Cette performance est d’autant plus impressionnante que le contexte est particulièrement défavorable à la cigarette électronique. Les dernières restrictions de la Food and Drug Administration concernant l’industrie du tabac ont été mises en place le 6 février. La FDA a relevé l’âge légal pour fumer de 18 à 21 ans le 20 décembre. Ces restrictions exigeaient avant tout que les fabricants de cigarettes électroniques à base de cartouches, tels que Juul Labs Inc, R.J. Reynolds Vapor Co., NJoy et Fontem Ventures, cessent de fabriquer, distribuer et vendre des « arômes non autorisés », sous peine de faire l’objet d’actions en justice.